Lundi, mardi, mercredi, jeudi... Russie, Arménie, Géorgie, Turquie...
Voilà 4 jours que nous avons quitté la Russie et nous sommes à présent … à Istanbul ! Que de tours et de détours en quelques jours, nous en avons presque le tournis. Notre capacité d'adaptation a encore été mise à rude épreuve ces derniers jours. Des rencontres inoubliables, des trains, des paysages, des gares, voilà notre quotidien depuis maintenant plus d'un mois mais cette dernière semaine nous a imposé quelques changements dans notre routine.
Voilà 4 jours que nous avons quitté la Russie et nous sommes à présent … à Istanbul ! Que de tours et de détours en quelques jours, nous en avons presque le tournis. Notre capacité d'adaptation a encore été mise à rude épreuve ces derniers jours. Des rencontres inoubliables, des trains, des paysages, des gares, voilà notre quotidien depuis maintenant plus d'un mois mais cette dernière semaine nous a imposé quelques changements dans notre routine.
Nous sommes arrivées à Sotchi de bon matin le 6 août. Les premiers rayons du soleil n'éclaircissaient pas encore l'horizon que nous sortions de la gare en compagnie de Yul, une jeune russe rencontrée dans le train. Yul nous avait gentiment proposé de nous héberger pendant notre séjour à Sotchi et nous attendions donc, toutes les trois, les premiers bus pour nous rendre chez elle.
Yul est une jeune et grande russe de 25 ans, maman d'un petit garçon de 1 an et 7 mois. Elle s'offre 10 jours de vacances seule pour décompresser au bord de la mer Noire. Nous la laissons donc se reposer et nous partons à la recherche du port, objectif : avoir un billet de bateau pour Trabzon en Turquie avant le 8 août. Mais ce ne devait pas être aussi simple que ça...
Yul est une jeune et grande russe de 25 ans, maman d'un petit garçon de 1 an et 7 mois. Elle s'offre 10 jours de vacances seule pour décompresser au bord de la mer Noire. Nous la laissons donc se reposer et nous partons à la recherche du port, objectif : avoir un billet de bateau pour Trabzon en Turquie avant le 8 août. Mais ce ne devait pas être aussi simple que ça...
Une fois au port, nous apprenons qu'il n'y a pas de ferry avant la fin de la semaine prochaine. Nous envisageons rapidement toutes les possibilités, Géorgie, Ukraine, mais non, rien à faire, il n'y a pas de bateau, et notre visa russe se termine dans 2 jours. Le stress monte d'un coup, il nous faut une solution pour sortir du pays dans les prochaines 48 heures. Un train pour Moscou ? Trop long... En stop par la Géorgie ? Trop risqué... Nous cherchons un spot wifi et nous constatons vite que nous n'avons plus qu'une seule issue : l'avion. Il ne nous reste plus qu'à choisir la destination la moins chère. Ce sera Erevan ! En quelques clics, nos billets sont réservés, alea jacta est, dans 2 jours nous serons en Arménie. Mais en attendant, nous pouvons profiter du soleil et de la plage de la station balnéaire la plus prisée de toute la Russie. |
Nous avons été bien surprises de constater que bien avant d'être la ville des controversés jeux olympiques d'hiver 2014, Sotchi est la ville où les Russes viennent se dorer la pilule en bikini tout l'été. Le climat y est tropical, les bars et nightclubs se partagent le front de mer à l'ombre des cocotiers. Très loin donc de ce qu'on attend de la Russie. De même pour Adler, ville à une dizaine de kilomètres de Sotchi et qui accueille le village olympique, les vacanciers en maillots de bains et les familles avec leur sac de plage sont partout. Nous nous attendions bêtement à constater une ville déserte et sans vie après la fin des JO, comme certains journalistes nous l'ont laissé croire, mais force est de constater que Sotchi comme Adler sont des villes bien vivantes. Même entre les grands stades du village olympique, les poussettes et les jeunes couples se disputent les bancs publics. Certes, on peut déplorer la quantité et le coût effarant des constructions olympiques et s'interroger sur l'intérêt de faire les JO d'hiver dans la seule région tropicale de Russie, mais Sotchi reste une des villes les plus prisées par les Russes.
Comme toujours, il vaut mieux se rendre compte des choses par soi-même.
Comme toujours, il vaut mieux se rendre compte des choses par soi-même.
Le 7 août, nous disons au revoir à Yul puis nous endossons à nouveau notre sac, cette fois pour aller à l'aéroport. Nous y passons la nuit sur un banc car notre avion décolle au petit matin, le 8. Nous avons juste le temps de nous émerveiller de la beauté du Caucase à travers le hublot que l'avion amorse déjà sa descente. Nous verrons très peu de choses de Erevan, de l'aéroport nous prenons un mini-bus pour la gare où nous rencontrons la personne la moins aimable de tout notre voyage, et de loin. Cette dame accepte à contre-coeur de nous vendre des billets de train pour Tbilisi et nous partons sans demander notre reste. Nous avons juste le temps de déguster quelques spécialités arméniennes, d'acheter des fruits pour le voyage et nous voilà déjà reparties. Ce soir, nous passons en Géorgie. Comme à notre habitude, nous avons la visite de la douane au milieu de la nuit, ouverture des sacs et tamponnage des passeports, la routine. Quelques minutes après, toujours au milieu de la nuit, notre wagon est pris d'assaut par une avalanche de couche-culottes. Trafic ? Certainement, les sacs de couches sont entassés dans les cloisons du wagon et tout le monde essaie de se rendormir dans la chaleur épaisse de la nuit géorgienne. |
Au lieu de nous arrêter à Tbilisi, nous filons à Batumi, petite ville sur la côte de la mer Noire, qui fait la frontière avec la Turquie. Le scénario se répète alors, nous avons juste le temps pour un café (hummm, merveilleux café géorgien!) et un « cotlet », petit dèj' typique avant de nous embarquer à nouveau dans un bus. En quelques minutes, nous devenons l'attraction de la gare routière, surtout lorsqu'on demande à goûter au tabac et au vin géorgien. Curieuses petites femmes qui fument, boivent et mangent un gros plat de viande dans la gare à 9h00 du matin ! Nous promettons de revenir voir tous ces aimables commerçants si jamais nos chemins nous amènent à nouveau à Batumi, puis nous repartons. Le bus nous mène jusqu'au poste frontière qu'il faut traverser à pied. Expérience douloureuse où l'expression « se comporter comme des animaux » a pris tout son sens. Après 2h30 de tassage humain, de hurlements et de suffoquements, nous sommes enfin en Turquie. 2 jours, 3 frontières, notre reccord !
La traversée du Caucase aura été beaucoup trop brève et nous n'avons qu'entre-aperçu les merveilles qu'il recèle. Nous espérons sincèrement avoir l'occasion d'y retourner un jour, mais pour l'instant, nous filons à toute allure vers Trabzon. Le long de la route, les drapeaux turcs et les minarets fleurissent déjà.
L'étape à Trabzon, au bord de la mer Noire, sera courte, et nous passons la nuit suivante dans le bus pour Istanbul. Après 15h00 de trajet, nous posons enfin nos sacs. Il nous faut du repos, nous n'avons pas eu de nuit correcte, ni de douche, depuis plusieurs jours. Nous descendons à une auberge de jeunesse au cœur du quartier branché de Taksim. Istanbul est la ville rêvée pour faire une étape «recharge de batteries ». Nous dormons 12 heures par nuit, et la journée, nous errons dans les rues de cette magnifique ville vieille comme le monde.
L'étape à Trabzon, au bord de la mer Noire, sera courte, et nous passons la nuit suivante dans le bus pour Istanbul. Après 15h00 de trajet, nous posons enfin nos sacs. Il nous faut du repos, nous n'avons pas eu de nuit correcte, ni de douche, depuis plusieurs jours. Nous descendons à une auberge de jeunesse au cœur du quartier branché de Taksim. Istanbul est la ville rêvée pour faire une étape «recharge de batteries ». Nous dormons 12 heures par nuit, et la journée, nous errons dans les rues de cette magnifique ville vieille comme le monde.
Loukoum, hammam, kebab et mosquées, depuis 3 jours maintenant nous nous impregnons de l'ambiance vive et colorée d'Istanbul. Aujourd'hui, nous sommes propres et reposées, la route nous manque déjà et nos pieds fourmillent d'impatience. Nous partons demain soir, prochaine étape, Sofia. Europe, nous voilà ! |
Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday … Russia, Armenia, Georgia, Turkey …
We left Russia four days ago and we are now in Istanbul ! The last days have been quite an adventure and required a good faculty to adapt !
Our daily routine - since more than a month now !- is made of meeting great people, getting on trains, enjoying landscapes, waiting in train stations and that's basically it. This last week was a bit different …
We arrived in Sotchi early in the morning, before the sunrise, on the 6th of September. We got out the train station to get on a bus with Yul, a russian girl we had meet in the train and who offered us to stay at her place. This young mum is a tall russian lady who has a one-year-and-seven-months-years old boy. She takes some time off, alone on the seaside. When we got to the flat, we decided to let her rest while we would go to the seaport to buy our ferry tickets to Turkey … That was the plan, but it would have been too easy that way …
Once we got to the seaport, we quickly found out there were no ferry to Turkey before the next friday. Our russian visa was going to expire in two days and none of the solutions we tried to find was going to work … Georgia, Ukraine, … no ferry, and we had 48 hours to leave the country. Hitchiking through the russian/georgian border ? Too risky. Train to Moscow ? Too long. After some stress and a wifi session, we must accept the only option : plane. Nothing else to do but chose the cheapest flight around … Erevan, Armenia ! A few minutes later, our tickets were booked and we just had to wait for our flight, two days later, on the 8th. Until then, we enjoyed the sun and the beaches of the most famous and touristic russian seaside.
We were very surprised to notice that when we imagine Sotchi only as the host city of the last Winter Olympic Games, it is indeed the most popular holiday destination for the russian tourists that want to enjoy the russian beaches. Its tropical climate, its bars and nightclubs under the cocotnut trees are far from what we first imagine when we think about Russia. Ten kilometers further south is located Adler, another holiday destination full of russian tourists, now more famous for the Olympic Park. We were expecting an « empty » city, a city that had just been used to welcome the great games in Russia, but we must admit there were quite a lot of people ! Even if we can discuss the political and economical choise concerning the huge infrastructures which were built, we can't deny that the place (City, Olympic Village, Olympic Parc) offers now good leisures opportunities for families with kids (or no kids !). Yul told us that Sotchi (and its neighboor Adler) was one of the favorite place of Russian people for holiday time but also to live.
We said goodbye on the 7th, heading to the airport the day before our early flight. We slept there, it was much easier than trying to catch a bus in the night. The one-hour long flight just let us time to enjoy the beautiful Caucase from over the clouds.
We didn't see much from Erevan, the capital of Armenia. We stayed less than a day there, just time to meet the worst person of the trip (no kidding ! She barely wanted to sell us train tickets -her job!- and just laughed stupidly at us), but also to enjoy some Armenian food (!) and to buy some tasty fruits.
We crossed the Armenian/Georgian border in the middle of the night, as usual. No big deal, no visa required, just passports. The big surprise was the huge mess just after the border crossing, when tens of Pampers bags where hidden in the train by some guys who got them back a few hours later. Loud and hot night. Tough night.
Instead of making a stop in Tbilis -original plan-, we went straight to Batumi, small city on the seaside, close to the Turkish border. Same story, just time for a WONDERFUL georgian coffee, some typical worker's breakfast (Cotlet) and we got on the fisr bus to Turkey. We aslo tried some local tobacco and wine. Two foreign women trying tobacco and wine, eating meat at 9:00 in the morning, we didn't need more to surprise the men working around. They were nicely curious about us. We had a great time even if very short. We promised them to come back for a coffee if we are back to Georgia some day.
After this small « georgian break », we took the bus and arrived at the border …
« Acting like animals » illustrates perfectely the painful experience that we had. It took us two hours and a half to get from Georgia to Turkey. All that time in a crazy crowd in the middle of the hot afternoon. Everybody ony cared about their private interest and fought for every single centimeter in the 25m-long corridor...
2 days, 3 border crossing : the best we've done so far ! Our short hop through the Caucase was way too quick and we really hope we will get the chance to come back again to enjoy its beauty properly.
The road in Turkey goes along the Black Sea. On the other side of the road, lots of minarets and turkish flag remind us where we are. We spent the next night on a bus to Istanbul, where we got 15 hours later. Time for a real break ! We have had no shower, no decent night of sleep since a fews days and we really needed a rest. We stayed in a hostel in the middle of one trendy district of the city, very famous for its nightlife. All we are doing is roam in the streets during the day, eat loukoum, baklava and kebab, go to the hamman, visit mosquees and sleep 12 hours per night. Istanbul really worth a shot.
Now that we are clean, that we had some rest, we are ready to leave again ! Next step : Sofia, Bulgaria. Europe, we're coming !